La transplantation ou la greffe d’organes permettent chaque jour à de nombreux malades de retrouver de meilleures conditions de vie ou même d’échapper à la mort.
Mais pour qu’il y ait transplantation, il faut qu’il y ait organe à transplanter et pour qu’il y ait organe à transplanter, il faut qu’il y ait donneur d’organe et encore, que ce donneur soit compatible…
La transplantation/greffe : la transplantation consiste à transférer un organe entier tel que le cœur ou le rein, une partie d’organe, des tissus ou des cellules; et l’allogreffe consiste à transférer sur une personne des parties de tissus ou d’organes prélevés.
Les dons de tissus et d’organes impliquent un fonctionnement normal de la partie prélevée.
Un donneur d’organe est une personne qui accepte que des organes ou des tissus soient prélevés de son corps afin d’être destinés à la transplantation.
Cela peut se faire après le décès (donneur post-mortem) ou durant la vie (donneur vivant).
Le prélèvement lors de la vie du donneur concerne surtout le rein, une partie du foie et plus exceptionnellement une partie du poumon, du pancréas ou de l’intestin. On peut aussi donner de la peau ou de la moelle osseuse.
Vu le manque d’organes provenant de dons post-mortem, la proportion de donneurs vivants est en progression. Ce genre de don se fait généralement au sein des membres de la famille du receveur, pour des raisons de liaison génétique ou émotionnelle, de compatibilité et de motivation.
La loi belge en matière des prélèvements post-mortem (Loi du 13 juin 1986 sur le prélèvement et la transplantation d’organes et de tissus) est basée sur le principe de solidarité présumée, le « qui ne dit mot consent ». C’est-à-dire que toute personne inscrite au Registre National de la population (ou au registre des étrangers depuis six mois) n’ayant pas manifesté son opposition à cette loi de son vivant est considérée comme acceptant un éventuel prélèvement.
Pourtant, il est également possible de manifester sa volonté explicite de donner ses organes. Il suffit pour cela de s’adresser à la commune, au service de la population, afin de faire une déclaration d’acceptation. Celle-ci est alors enregistrée au Registre National des personnes physiques qui doit être obligatoirement consulté lors de la mort de la personne.
Par contre, dans le cas où la personne décédée s’était elle-même opposée de son vivant au prélèvement d’organe, celui-ci ne peut en aucun cas être réalisé.
Le donneur potentiel est une personne en mort cérébrale (état défini par des critères précis tels qu’un encéphalogramme plat).
En cas d’émission de volonté expresse auprès de l’Administration communale, la famille ne doit plus intervenir et la volonté du défunt sera respectée. En cas de non émission de volonté expresse auprès de l’Administration communale, l’équipe médicale s’enquiert auprès de la famille si le défunt n’avait pas émis d’opposition au prélèvement. Se prononcer officiellement auprès de l’Administration communale, déculpabilise les familles à faire un choix pour leurs défunts.
Remarquons que si tu es mineur, tu n’as pas la possibilité de te manifester comme donneur éventuel. La décision restera donc celle de ta famille. Si tu es pour le don de tes organes, à toi d’en discuter avec tes proches afin de leur faire part de ta décision. De cette manière, ils pourront en tenir compte s’ils le désirent.
Le don de son corps à la science est une démarche visant à faire progresser les recherches et la formation en médecine.
La Belgique fait partie d’Eurotransplant. Il s’agit d’une fondation à but non lucratif, établie en 1967, qui coordonne légalement l’échange en matière de dons d’organes entre huit pays : Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, l’Allemagne, Croatie, Hongrie, Autriche et Slovénie. Ceci concerne une population de 140 à 150 millions.
De plus, la centralisation des données permet à Eurotransplant d’évaluer et donc d’améliorer les résultats de la transplantation d’organes et de tissus.
Transplantation : la situation de la Belgique
Eurotransplant
Donor action
Site de la fondation Euroliver