Les personnes âgées sont malheureusement trop souvent considérées selon des stéréotypes négatifs.
La vieillesse est une étape de la vie redoutée que la plupart des gens préfèrent nier et il est fréquent que les individus ne se considèrent et ne se définissent pas comme « vieux » ou « âgés » avant un âge très avancé.
Pourquoi ce déni de la réalité ?
Parce que la vieillesse est associée à la perte d’autonomie, à la perte des facultés, et surtout à la mort.
L’avancée en âge fait donc peur.
Pourtant, tous les vieillissements ne sont pas définis par des maladies, il existe aussi un vieillissement réussi. De plus, les personnes âgées disposent de droits comme tous les citoyens.
On peut considérer qu’il existe trois grands types de vieillissement :
– Le vieillissement pathologique ;
– Le vieillissement normal ;
– Le vieillissement réussi.
→ le vieillissement pathologique : c’est malheureusement celui qui se rapproche le plus de la conception populaire de la vieillesse (conception erronée et réductrice). Il est caractérisé par le développement d’une pathologie lourde, que celle-ci soit psychiatrique, neurologique (atteinte d’une fonction liée aux nerfs), physiologique, etc.
→ le vieillissement normal : toutes les personnes âgées ne développent pas de maladies, elles présentent alors un vieillissement normal. Mais ce vieillissement normal n’exclut pas tout problème. Toute personne âgée est atteinte d’une baisse de la qualité et de la rapidité de certaines fonctions physiologiques ou cognitives (comme l’attention ou la mémoire).
→ le vieillissement réussi : tout vieillissement normal n’est pas forcément « réussi ». Un vieillissement réussi est celui d’une personne qui a conservé une certaine qualité de vie selon ses propres critères mais aussi constatée par d’autres. Le vieillissement réussi implique des activités variées, des contacts sociaux suffisants, des centres d’intérêts développés, etc. Certaines personnes parviennent même à exploiter leur temps et leur plus grande disponibilité pour réaliser ou poursuivre des projets auxquels elles ne pouvaient pas se consacrer avant.
La personne âgée reste bien entendu un citoyen ou une citoyenne comme les autres qui possède des droits qui doivent être respectés.
Cependant, la situation peut être différente selon le type de vieillissement développé (pathologique, normal ou réussi).
Dans le cas d’un vieillissement normal ou réussi, la personne possède encore des capacités suffisantes pour être la seule garante de tous ses droits. Mais pour la personne âgée qui devient dépendante de son entourage en raison d’une maladie, il existe un risque d’être moins bien considérée, d’être avilie. (Remarque : avilir = rendre indigne de respect, réduire la valeur).
Si une personne ne peut plus s’exprimer ou se déplacer facilement, il ne faut pas en déduire qu’elle n’éprouve plus de sentiments ou d’opinions. Mais cela est malheureusement trop souvent le cas. Dans certains hospices, les personnes dépendantes sont infantilisées, c’est-à-dire traitées comme des enfants. On peut ainsi ne pas tenir compte de leurs capacités restantes et de leurs opinions et envies.
Il existe ainsi une charte reprenant les droits de ces personnes : Droits de la personne âgée dépendante
Cette charte insiste sur différentes dimensions fondamentales comme :