Violences à l’égard des femmes

La violence faite aux femmes a été définie par l’ONU en 1993 comme « tout acte de violence fondé sur l’appartenance au sexe féminin, coupable et susceptible de causer aux femmes des souffrances et des dommages sexuels ou psychologiques ».

La violence à l’égard des femmes est encore très présente dans le monde. Selon Amnesty International, toutes violences confondues, 3 femmes sur 5 sont un jour battues, violées, humiliées, mutilées. Ces actes de violences infligés aux femmes – qu’ils soient perpétrés dans la famille ou ailleurs – sont inacceptables. Ils constituent un énorme frein à l’égalité entre hommes et femmes et perpétuent des rapports sociaux de domination masculine. Tout cela va à l’encontre des Droits Humains.

En ce qui concerne la violence entre partenaires, les chiffres sont édifiants. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et Amnesty International, une femme sur cinq vit un jour de la violence dans son couple.
Attention, les femmes ne sont pas les seules à être victimes, les hommes aussi peuvent être confrontés à cette situation. Mais la proportion de femmes victimes de violences est tout de même plus importante.

Pour en savoir plus sur la violence au sein du couple, tu peux consulter le point « Violences » de notre partie « La vie affective et sexuelle » dans « Ta vie perso : tes amours, ta famille … ».

Une question sociale ?

La violence dans le couple n’est pas juste un problème entre les partenaires ; elle est également une question de genre.

Le genre, c’est le sexe social, c’est-à-dire celui que la société donne à chaque individu au fil de sa socialisation.

Tu as dû le remarquer, depuis tout jeunes, les enfants ne sont pas élevés de la même façon quand ils sont filles ou garçons.
L’action, la force physique, l’affirmation de soi et le contrôle sont avant tout valorisés chez le petit garçon, (les jouets prévus pour le genre ‘masculin’ sont plutôt des « action man », pistolets, petites voitures : la panoplie pour sauver le monde y compris par la force).
Chez la petite fille, ce sont la douceur, l’émotion, la beauté, la gentillesse envers les autres qui priment. (Poupées, maquillage et tâches ménagères au programme des jouets du genre ‘féminin’).
Et cette différenciation par le genre ne se fait pas juste par les jouets, mais à travers toute la société : la famille (ex: le père ramène l’argent et la mère s’occupe des enfants), les médias (ex : hommes en action, femmes au ménage ou nues), école (ex : filles en option littéraire, les garçons en maths),…

Cette description est un peu schématique, mais ne reconnais-tu pas là des situations que tu as déjà vues/vécues ?

L’influence des mentalités

Evidemment les choses changent et les mentalités évoluent, mais encore aujourd’hui, cette question du genre pose problème et est notamment un des facteurs qui permet à la violence conjugale de s’installer dans un couple.

Pourquoi ?
Parce que figer les gens dans des rôles sociaux permet de justifier des relations inégalitaires. En effet, on ne peut que constater que dans les rôles attribués, le féminin a tendance à s’écraser par rapport au masculin.

La violence n’est donc pas biologique avec des hommes ‘méchants’ et des femmes ‘gentilles’ naturellement, c’est bien plus quelque chose lié à notre société et aux valeurs transmises.
(Même si bien sûr les facteurs individuels et relationnels jouent également un rôle).

C’est justement parce que c’est une question de genre que les femmes sont plus souvent victimes que les hommes de la violence entre partenaires. Mais on n’a pas dit non plus que les hommes n’étaient jamais victimes. La violence, ça n’a pas de sexe.

Lutter contre les stéréotypes

Tu dois te dire « si c’est « social », que puis-je y faire? » Et bien justement, la société ça se change, et chacun(e) peut faire évoluer les mentalités, notamment en luttant contre les stéréotypes sur les hommes, sur les femmes, sur les victimes et les auteurs de violence dans le couple…

Des idées ?

Car la violence dans le couple, ça peut arriver à tous et toutes, il n’y a pas de profil de la victime ni de l’auteur(e). Leur seule caractéristique commune c’est d’être…des êtres humains.

SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.
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