Voyons les conditions générales d’admission …
Bien sûr, la condition la plus connue c’est d’avoir le CESS mais il y a des alternatives ! Dans certains cas, il faut réussir des tests d’aptitude en plus du CESS (conditions spécifiques), mais parfois, on peut entamer des études supérieures sans le CESS…
Examinons ensemble l’accès aux études supérieures.
L’accès au « 1er bloc d’études » du premier cycle, c’est-à-dire les 60 premiers crédits obligatoires, est autorisé aux porteurs :
1° soit du certificat d’enseignement secondaire supérieur délivré à partir de l’année scolaire 1993-1994 par un établissement d’enseignement secondaire de plein exercice ou de promotion sociale de la Communauté française et homologué par la commission constituée à cet effet, ainsi que les titulaires du même certificat délivré, à partir de l’année civile 1994, par le jury de la Communauté française ;
2° soit du certificat d’enseignement secondaire supérieur délivré au plus tard à l’issue de l’année scolaire 1992-1993 accompagné, pour l’accès aux études premier cycle d’un cursus de type long, du diplôme d’aptitude à accéder à l’enseignement supérieur (DAES) ;
3° soit d’un diplôme délivré par un établissement d’enseignement supérieur de la Communauté française sanctionnant un grade académique, soit d’un diplôme délivré par une institution universitaire ou un établissement organisant l’enseignement supérieur de plein exercice en vertu d’une législation antérieure ;
4° soit d’un titre d’enseignement supérieur délivré par un établissement d’enseignement de promotion sociale, y compris le Brevet d’Enseignement Supérieur (BES) ;
5° soit d’une attestation de succès à un des examens d’admission organisés par les établissements d’enseignement supérieur ou par un jury de la Communauté française et dont les programmes sont arrêtés par le Gouvernement après consultation selon le secteur, du CIUF ou du CGHE; cette attestation donne accès aux études des secteurs ou des domaines qu’elle indique ;
6° soit d’un diplôme, titre ou certificat d’études similaire à ceux mentionnés aux litteras précédents délivré par la Communauté flamande, par la Communauté germanophone ou par l’Ecole royale militaire;
7° soit d’un diplôme, titre ou certificat d’études étranger reconnu équivalent à ceux mentionnés aux litteras précédents en application de la loi, d’un décret, d’une directive européenne ou d’une convention internationale.
Depuis 2009, la réussite d’un examen d’admission unique basé sur le projet de la personne, ses acquis de formation et ses compétences acquises avec l’expérience se voit sanctionné d’une attestation de succès. Cette attestation indique les formations en hautes écoles auxquelles la personne a accès.
Les étudiants porteurs d’un diplôme d’études secondaires étranger doivent obtenir l’équivalence de leur diplôme avec l’un des titres belges donnant accès aux études supérieures et, le cas échéant, réussir les examens complémentaires qui leur sont imposés.
Les demandes d’équivalence doivent être adressées pour le 15 juillet à :
Adresse courrier :
Service des Équivalences de l’enseignement obligatoire
Rue A. Lavallée, 1 – 1080 Bruxelles
Adresse visite :
Rue Courtois, 4 – 1080 Bruxelles
Prise de rendez-vous par téléphone : 02/690.86.86
Adresse courriel : equi.oblig@cfwb.be
Pour les étudiants français : 00 32 2/690.86.86.
Pour plus d’informations, clique sur le lien suivant : Service des équivalences.
Plusieurs disciplines exigent, en plus du CESS, la réussite d’un examen d’entrée, de tests d’admission, de tests d’aptitudes.
C’est le cas pour :
– certaines études universitaires à caractère scientifique (ingénieurs civils, médecine*) ;
– les études organisées dans les Ecoles supérieures des Arts ;
– certaines Hautes écoles, notamment l’IHECS ;
– l’enseignement Maritime ;
– l’enseignement à l’armée.
* Pour la médecine, il s’agit d’un test obligatoire mais non contraignant : pour t’inscrire, tu dois fournir l’attestation de participation à ce test. Mais l’inscription n’est pas conditionnée par la réussite du test.
Renseigne-toi suffisamment à l’avance sur la date (certains de ces examens peuvent être organisés en juin), le contenu et les objectifs à atteindre.
Dans certains cas et par décision motivée, l’établissement peut refuser ton inscription
– si tu trisses (on ne quadruple jamais une même année !);
– si tu as déjà obtenu deux grades académiques.
Remarque : au bout de cinq ans après le dernier échec, le compteur est remis à zéro.
Attention, sont également comptabilisées :
– les inscriptions dans les années d’études organisées dans un système d’enseignement supérieur en Communauté néerlandophone ou à l’étranger ;
– une année d’études échouée devant le jury de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ce qui n’est pas comptabilisé :
– une année réussie ;
– lorsque l’étudiant se désinscrit avant le 1er décembre de l’année académique concernée (Hautes Ecoles et Universités), l’année entamée n’est pas comptabilisée pour le calcul du nombre d’inscriptions;
– les études de promotion sociale, y compris celles qui conduisent à l’obtention d’un titre correspondant à un titre délivré par l’enseignement supérieur de plein exercice.
N’hésite pas à contacter les autorités de la Haute Ecole ou de l’Université ; si elles peuvent refuser l’inscription, elles peuvent aussi l’accepter.
Tu remarqueras que le texte de Bologne qui énonce les diplômes requis pour entamer des études supérieures ne fait plus de distinction entre les filières secondaires.
Si tu es en possession du CESS, même après une 7e année professionnelle, tu as donc légalement accès à l’université… (Sauf épreuves spécifiques). Il reste que le but de l’enseignement professionnel n’est pas de te préparer à poursuivre des études de type universitaire ; l’objectif est de donner des savoir-faire dans un domaine précis et non des outils conceptuels. Pourtant, certains ont pu se retrouver dans une filière professionnelle par nécessité (financière, par exemple) ou inadaptation au système scolaire et ont des ressources bien différentes de ce qu’ils ont appris à l’école…
Réfléchis bien avant de te lancer : avoir confiance en soi est certainement un atout dans la vie mais se lancer des défis inappropriés peut laisser des traces indélébiles !