Paola est conseillère en orientation et chargée de projet au Siep de Mons.
Elle est chargée des entretiens d’orientations scolaires et professionnelles mais également de l’information au public lors des périodes d’affluence. Elle participe à la gestion de la documentation et est rédactrice sur de nombreux projets et publications.
Dans le cadre du Pro-J, elle s’occupe de la mise à jour des informations concernant le chapitre « Continuer tes études ».
Lors de mes études secondaires, j’ai toujours évolué dans le domaine scientifique, choisissant l’option sciences-langues à partir de la troisième année.
Ce choix ne me correspondait pas tout à fait car j’étais plutôt attirée par le domaine littéraire, mais les autres options proposées ne m’intéressaient pas.
Au terme de ma rhéto, j’ai dû effectuer un choix professionnel, ce qui a été très difficile. En effet, tout m’attirait : droit, architecture, langues romanes, enseignement…
Que choisir ? Finalement, après avoir effectué un tri parmi toutes les possibilités, deux métiers sont ressortis : la psychologie et le journalisme.
Le premier parce que j’étais fascinée par la psychanalyse et le travail de Freud; le second parce que j’aime écrire (je comptais me spécialiser dans la presse écrite).
J’envisageais de commencer par un graduat en communication pour ensuite faire une passerelle vers la licence en journalisme.
Les parents ayant leur mot à dire quant à mon avenir, ils m’ont conseillés d’effectuer la licence en psychologie car le journalisme ne leur paraissait pas suffisamment sûr. J’ai donc suivi leur avis.
Au fil des années d’études, je me suis rendu compte que la psychanalyse, telle qu’elle se pratique, ne correspond ni aux représentations que je m’en étais
faites, ni à ma propre personnalité.
Grosse déception puisque tout mon projet professionnel était basé sur cette conception erronée de la psychologie clinique.
J’ai donc abandonné ce secteur pour me diriger vers la psychologie de la famille, avec un attrait plus particulier pour les problématiques touchant les
enfants et les adolescents.
Les cours m’intéressaient beaucoup mais je sais que je ne pourrais pas exercer ce métier toute ma vie et, qu’à un moment donné, j’aurais besoin d’autre chose.
Depuis ma sortie de l’université, j’ai eu la chance de travailler dans divers secteurs (le recrutement, l’immobilier et actuellement au SIEP). Chacun de ces emplois m’a permis de découvrir un aspect différent de mon fonctionnement au travail, ce qui est très enrichissant, mais qui peut aussi être déstabilisant.Ces éléments nouveaux qui nous parviennent continuellement sur nous-mêmes sont à prendre en compte dans le choix d’une profession. Pour ma part, étant donné mes intérêts variés, je refuse de me cantonner à un secteur précis. Au contraire, j’essaie de m’ouvrir un maximum (via des formations ou des lectures) afin de pouvoir toucher à des choses très diversifiées dans mon métier. De plus, je garde en tête qu’à tout moment une réorientation professionnelle peut s’opérer.
Au départ, mon choix professionnel n’était basé sur aucune véritable réflexion. Actuellement, avec le recul, l’expérience et une profonde réflexion sur ce que je suis, je peux mieux déterminer mes conditions de travail idéales.
Si j’avais eu l’occasion, en rhéto, de bénéficier d’un entretien d’orientation scolaire, je pense que cela m’aurait beaucoup aidé dans mon choix.